Un Dakar au-delà des espérances !
A l’issue d’un Dakar extrêmement exigeant, tant pour les hommes que les machines, Stéphane Henrard et son copilote Gatien Du Bois ont franchi la ligne d’arrivée en 14e position au général. Un exploit inespéré !
Je n’ai jamais vu de ma vie des dunes aussi grosses !Stéphane Henrard
C’est un Stéphane Henrard épuisé par deux semaines de course intense et par un gros décalage horaire que nous contactons par téléphone après son arrivée au Dakar : « Je n’ai jamais vu de ma vie des dunes aussi grosses », lance-t-il. En temps normal, je n’aurais jamais osé grimper de tels murs de sable avec notre buggy, le Dunbee ! La course m’a permis de dépasser mes appréhensions et de vaincre ces obstacles. Ce Dakar était comme ses organisateurs l’avaient annoncé : « extrêmement éprouvant et très technique ».
Extrêmement éprouvant et très techniqueStéphane Henrard
Le pilote brabançon avoue avoir beaucoup souffert psychologiquement tant le parcours était sélectif : « nous avons affronté des dunes tous les jours, avec également de nombreux creux de sable mou. Cependant, j’en suis très fier, je peux vous affirmer que pendant les deux semaines du rallye, nous ne nous sommes jamais ensablés ! ». Pourtant, la majorité des compétiteurs, même les plus chevronnés, ont connu des mésaventures.
Classement inespéré.
Malgré ce parcours hors normes, Stéphane Henrard et son copilote Gatien Du Bois ont fini à une plus qu’honorable 14e place au classement général. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance : « Ce résultat est pour moi une grande fierté. D’abord parce que nous nous sommes battus contre 25 voitures d’usine ou soutenues officiellement. Nous sommes un team privé avec moins de moyens et nos deux buggys qui étaient présents au départ ont franchi la ligne d’arrivée. Ensuite, je rappelle que mon copilote, Gatien Du Bois, n’avait presque pas d’expérience en navigation ! »
Débuts difficiles.
Ce manque de pratique, justement, a ajouté beaucoup de stress au début du rallye : « Gatien a dû faire face à la pression qui a été tout de suite élevée et à un niveau global qui l’était tout autant. Je ne vous cache pas que la première semaine de course a été difficile en raison des nombreux problèmes de navigation que nous avons connus. Nous avons été rapidement relégués loin dans le classement général, ce qui est à la fois pénalisant pour le moral des troupes et pour les machines. Personnellement, j’étais désespéré. Notre voiture avait la maturité technique pour réussir mais elle n’était pas à sa bonne place au général.
Déblocage.
Heureusement, Gatien, grâce à son vécu -son cancer des os et sa rémission en cours- est quelqu’un de très patient et de très productif. La journée de repos a porté ses fruits et il a eu comme un déclic la seconde semaine de la course. A la sixième étape, nous avons fini 10e, ce qui a constitué la charnière de notre rallye. Gatien s’est amélioré et nous avons trouvé un fonctionnement efficace qui nous a permis d’éviter bien des pièges. De cette façon, j’ai repris totale confiance en nous et la voiture s’est en plus montrée d’une fiabilité exemplaire. Même si les spéciales étaient très longues et fatigantes, nous avons tenu bon et c’est cela qui nous as amenés à la 14e place au général ! »
Kick Cancer.
Stéphane et Gatien roulaient cette année au profit de l’association Kick Cancer,
dont le but est de trouver des remèdes pour guérir les enfants du cancer.
Cette participation au Dakar était également l’occasion d’insuffler de l’espoir aux malades : "Ce rallye n’a fait que de me confirmer ce que je pensais déjà à propos des personnes souffrant de cette maladie. L’épreuve que constitue le fait de se battre contre le cancer leur forge un caractère et une volonté hors normes. Et dans le cas de Gatien, le Dakar n’a fait que révéler ses capacités de battant !".